Tata Motors, le constructeur automobile multinational indien, a annoncé son intention d’établir une gigafactory de 5,2 milliards de dollars au Royaume-Uni, signalant une victoire majeure pour le secteur automobile britannique qui a besoin d’une production nationale de batteries pour un avenir plus sûr. Ce sera la première giga-usine de Tata en dehors de l’Inde, le projet devant créer jusqu’à 4 000 emplois dans le pays.
Cette décision révolutionnaire de Tata Motors, connue pour sa gamme Jaguar Land Rover, symbolise le progrès le plus substantiel du Royaume-Uni dans le secteur en plein essor des gigafactory. C’est un coup de pouce indispensable pour rester compétitif avec les États-Unis et l’Union européenne, tous deux en tête de la course aux industries vertes.
La construction de la gigafactory s’accompagne d’un investissement considérable de 4 milliards de livres sterling (environ 5,2 milliards de dollars). L’installation devrait avoir une production initiale de 40 gigawattheures. Les détails du soutien financier offert par le gouvernement du Premier ministre Rishi Sunak n’ont pas été divulgués, mais des sources font allusion à des subventions d’une valeur de plusieurs centaines de millions de livres.
Actuellement, le Royaume-Uni est à la traîne de ses homologues européens dans la création de giga-usines de batteries de véhicules électriques (VE). L’UE compte plus de 30 installations de ce type prévues ou déjà en construction. Le Royaume-Uni abrite actuellement une usine Nissan relativement plus petite, avec une autre installation en développement.
« Cette décision est une étape importante et envoie un message clair à l’industrie automobile mondiale que le Royaume-Uni est totalement ouvert aux affaires », a déclaré le ministre de l’Investissement, Dominic Johnson. Il a exprimé l’espoir d’atteindre des niveaux de production de voitures de pointe dans les cinq à dix prochaines années.
La région du Somerset, dans le sud-ouest de l’Angleterre, devrait abriter la nouvelle usine. Cet emplacement complète la proximité des usines Jaguar Land Rover près de Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, soulignant la nécessité de fabriquer des batteries lourdes à proximité de leurs usines automobiles respectives.
D’ici 2026, l’usine commencera à produire des batteries pour les futurs modèles électriques de Jaguar Land Rover, notamment les marques Range Rover, Defender, Discovery et Jaguar. L’usine fournira près de la moitié des besoins de production de batteries du Royaume-Uni d’ici 2030, selon les estimations de la Faraday Institution.
Cet investissement important intervient au cours de la phase critique de la Grande-Bretagne dans les discussions de libre-échange avec l’Inde. Le président de Tata Sons, N Chandrasekaran, a exprimé sa gratitude au gouvernement britannique pour son soutien dans la réalisation de l’investissement et a réaffirmé l’engagement de l’entreprise envers le Royaume-Uni.