La Banque mondiale a annoncé un plan ambitieux visant à accroître le financement climatique dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), visant à allouer 10 milliards de dollars d’ici 2025. Cet engagement a été confirmé par Meskerem Brhane, directrice régionale du développement durable pour la région MENA à la Banque mondiale, lors de ses déclarations à la COP28 à l’Agence de presse Emirates (WAM). De 2021 à 2023, la Banque mondiale a déjà contribué à hauteur de 6,3 milliards de dollars au financement climatique dans la région MENA.
Le financement contribue principalement à réduire les émissions nettes et à soutenir les projets de résilience, permettant ainsi aux pays de se préparer et de gérer efficacement les catastrophes naturelles. Notamment, l’année dernière, le Maroc, la Jordanie et le Liban ont reçu 800 millions de dollars de financement lié au climat. Conformément aux objectifs de l’Accord de Paris, la Banque mondiale a pleinement intégré les considérations climatiques dans toutes ses opérations dans la région MENA.
La feuille de route de l’organisation sur le changement climatique dans la région MENA, qui s’étend de 2021 à 2025, se concentre sur quatre domaines essentiels : l’amélioration des systèmes alimentaires, la garantie de la sécurité de l’eau, la facilitation de la transition énergétique et la promotion d’une finance durable. Brhane a félicité les Émirats arabes unis (EAU) pour avoir accueilli la COP28, la soulignant comme un témoignage du leadership du pays dans la lutte contre le changement climatique et de son engagement à favoriser la coopération mondiale.
Elle a souligné que les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sont bien placés pour mener le débat sur la transition énergétique et les énergies renouvelables, compte tenu de leurs progrès dans les projets d’hydrogène vert et bleu. Elle a également souligné les avantages économiques potentiels de l’adoption de stratégies de croissance verte dans la région, prévoyant que le PIB de la région pourrait atteindre plus de 13 000 milliards de dollars d’ici 2050.
Cependant, Brhane a souligné le rôle essentiel des investissements du secteur privé dans la réalisation des objectifs climatiques. Elle a souligné que la transformation de la consommation des ressources, de la production d’énergie et des processus de fabrication nécessite un soutien financier important. En outre, la Banque mondiale a publié des rapports nationaux sur le climat et le développement pour les pays de la région MENA, visant à identifier les principaux risques climatiques et leurs implications pour le développement de chaque pays.
Ces rapports servent de guide pour prioriser les actions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer l’adaptation et la résilience. Brhane a conclu en réitérant l’engagement de la Banque mondiale à aider les pays à atteindre des objectifs de développement plus larges tout en faisant face aux défis posés par le changement climatique.